lundi 30 juin 2008

THE 69 EYES "Devils"


Groupe adulé dans sa terre natale de Finlande, THE 69 EYES a longtemps été assimilé à toute cette vague goth-metal romantique initiée en son temps par SENTENCED, et plus largement popularisée au début des années 2000 dans sa version acidulée par des groupes comme ENTWINE et surtout HIM et leur bannière rose bonbon. Mais alors que le combo de Mr Valo se fourvoit depuis quelques années dans une voix pop metal qui, même s'il reste les grosses guitares rassemble juste ce qu'il faut pour séduire les midinettes, THE 69 EYES a choisi de rester dans le registre sombre et le look "corbeaux". Ce qui n'a pas empêché le groupe de signer ici avec EMI/Virgin, après avoir quitté Roadrunner.

Alors que Paris Kills avait fait parler de lui avec un certain succès, THE 69 EYES toujours emmené par le sémillant Jyrki propose avec Devils un album qui rassemble de bons moments, et d'autres plus conventionnels. Devils se veut plus dynamique que son prédécesseur, mélant à ses tonalités goths une poussée glam/rock'n roll. Aussi l'appellation "goth'n roll" peut sembler risible mais est beaucoup plus parlante et appropriée ici qu'une quelconque étiquette "metal gothique" somme toute trop rigide.
Et puis après tout, le look affiché des musiciens (habillés de noir, minces et maquillés) ne colle-t-il pas aussi à merveille à ce sobriquet de "goth'n roll" ? Le registre moins profond de cette livraison permet aussi au groupe de se détacher de cette assimilation trop systématique à TYPE O NEGATIVE dont il a été victime par le passé.La voix du sus-nommé Jyrki, même si elle reste dans le registre "ténor/grave", est plus vivante et moins abyssale que celle de Peter Steele.
Et ce dès le début du disque avec le bien rock "Devils". Sur les titres plus sombres et lents (l'intro d'"August Moon" est l'exemple le plus caractéristique), son timbre s'apparenterait plutôt plutôt à celui de Fernando Ribeiro (MOONSPELL).
En gros, les atmosphères et les morceaux alternent, allant du plus sombre et gothique ("Sister Of Charity" avec son glas est surement le meilleur titre du disque), voire parfois des teintes new-waves bienvenues ("Feel Berlin" et sa superbe intro) à du rock'n roll gothique qui n'est pas sans rappeler les grandes heures des premiers albums de THE CULT ("Nothing On Your" et "Hevioso" sont des musts en la matière). La plupart des thèmes et des refrains sont suffisamment mémorisables, les ambiances varient ce qui fait qu'on ne s'ennuie pas à l'écoute de ce dernier opus des rockers en noir.

On se retrouve donc avec un bon album, pas le plus exceptionnel que j'ai écouté mais qui n'est pas mal dans son style. Un peu plus d'audaces et de fantaisies auraient peut-être été les bienvenues pour réellement faire de ce "Devils" un album plus que bon et passer au cran supérieur. A savourer néanmoins très tranquillement lors des longues soirées d'hiver au coin du feu, avec lumières tamisées et tout et tout ...

dimanche 29 juin 2008

HINDER " Extreme Behaviour "


Une fois de plus, voilà un groupe dont on ne risque pas d’entendre parler de sitôt dans nos contrées. Un bon gros groupe de hard-rock FM à la ricain’ comme ils en raffolent tant là bas.

Les guitares sont massives, brutales, la voix rugueuse et contractée comme pas deux (parfaite pour le genre donc). Ils ont peut-être dans la vingtaine (je n’en sais rien j’avoue) mais autant vous dire qu’on a franchement l’impression d’écouter un groupe qui traîne pas mal d’années derrière lui et qui nous sort un album de rock tout ce qu’il y a de plus efficace dans le genre (vu qu’ils ont déjà tout compris de comment ça marchait).

Couplets pépères ou plus forcés, refrains grandiloquents, petits solos ici et là et mélancolie passagère de temps en temps. Les ingrédients sont 1000 fois entendus et revus mais avec un tel professionnalisme et une telle puissance de feu (bravo aux prod’) on ne peut que s’incliner.

Le mur de son de Get Stoned nous tombe rapidement dessus. A peine le temps de se relever que le gros rock reprend ses droits sur l’intrépide How Long ou le tellement bon et old school Room 21. Mais là ou le groupe se montre efficace, c’est dans sa petite touche mélodique bien ficelée. Pour le coup, quand le combo veut séduire par de douces harmonies (faussées tout de même par le gros son en background), on prend de sacrées bons titres dans les tympans avec du classique comme By The Way, le single qui ramène les meutes Lips Of An Angel, l’intense Shoulda ou l’excellent Better The Me, le gros carton mélo du disque.

A cela, n’oubliez pas la parade d’arrangements de cordes ou piano à coté et on obtient un premier effort sur major, Extreme Behaviour, tout ce qu’il y a de plus plaisant.

samedi 28 juin 2008

THE OFFSPRING " Rise and fall, rage and grace "


Le nouvel Offspring est arrivée et dans lequelle on retrouve tout ce qui a fait la renommée du combo de Garden Grove, à savoir un Punk-Rock puissant et percutant fait de riffs rageux, de breaks appropriés, d'envolées magistrales et de mélodies entêtantes facilement assimilables sur lesquelles se posent la voix si atypique de Dexter Holland, et des choeurs, les woooooh, spécifiques et propriété de la troupe.
Franchement, que dire... Offspring ne trahit pas ses fans de la première heure, loin de là. Il s'agit probablement du meilleur disque des Américains depuis Ixnay On The Hombre, extraordinaire opus s'il en est. Les rythmes catchy, les mélodies imparables et bondissantes sont toujours là. Cependant, et surtout, les Californiens semblent enfin avoir proposé sur ce nouvel album une évolution musicale et vocale pertinente, judicieuse et propice à donner un coup de fouet à leur déjà immense carrière. Inventivité que l'on n'osait plus attendre de la part d'un groupe . Leur zik, si souvent critiquée pour être peu imaginative, linéaire et commerciale trouve là une nouvelle expression qui devrait clore la bouche de nombreux détracteurs gouaillards qui continuent de penser que tout ce qui se vend est synonyme de daube.